vendredi 1 février 2013

Réforme bancaire

La crise de 2008, crée par les banques et les institutions financières aura coûté énormément aux contribuables du monde au nom du principe, concernant les banques: "Too big to fail", c'est à dire "trop gros pour faire faillite"...

Les banques notamment, ayant fusionné au cours des années 90 leurs activités de dépôt et de crédit à l'économie avec leurs pratiques spéculatives ont mis en oeuvre l'adage: "Pile je gagne, face tu perds", privatisant leurs énormes profits et socialisant leurs tout aussi énormes dettes.

Une des promesses du candidat F. Hollande, était de séparer, pour les banques, leurs activités de dépôt des spéculatives. Promesse qui avait recueilli un assentiment massif dans son électorat.

Le ministre chargé de la réalisation de cette promesse, P. Moscovici vient de se déclarer (Le Monde, éd. abonnés): "fier d'un texte ambitieux et précurseur en Europe, qui empêchera la spéculation de se développer".

Or, que contient réellement ce texte sur lequel Le Monde titre: "La réforme bancaire n'effraie pas les banquiers français" ? Toujours selon le même article: "Le cantonnement imposé par la loi ne portera que sur... 0,75 % voire 1 % du chiffre d'affaires de la Générale"..!

MediaPart (qui titre: "Banques: les députés découvrent une réforme minuscule") lève le lièvre: "Comment des banques qui affirmaient réaliser plus de 40 % de leur bénéfice grâce à leurs activités de marché avant la crise pouvaient-elles être si peu touchées par un texte visant à juguler la spéculation financière ?"...
Et le journal explique comment, tout l'après-midi, P. Moscovici s'est ingénié à noyer le poisson: "la France va être la première après la crise à faire une vraie réforme bancaire, totalement inspirée du rapport Liikanen".

MediaPart Conclut: "« En quoi ce projet de loi contribue-t-il à réduire le risque systémique et à éviter la répétition de la crise par effet de contagion ? » demanda la députée écologique Eva Sas. C’était la seule question qui vaille. Les banquiers oublièrent d’y répondre. Mais beaucoup redoutaient la réponse. Car les textes en préparation risquent de ne rien prévenir du tout"...

Oubliée la crise et ses causes. Paradis fiscaux, activités spéculatives, dormez tranquille, P. Moscovici veille sur vous.
  • "Le gaspillage de gaz brûlé par les compagnies pétrolières vu du ciel", Le Monde.
  • "3ème génération du photovoltaïque : DisaSolar mise sur l'électronique imprimée", Bulletins-électroniques.
  • "Le Parti socialiste vide la proposition de loi sur l'exposition aux ondes", Le Monde.
  • "MALI. La défaite du Parti de la Mort", NouvelObs.

2 commentaires:

  1. C'est décidément un parti soumis qui "est au pouvoir". On en rirait, si ce n'était aussi calamiteux.

    En fait, le grand patron c'est Blankfein, celui qui vient de "conseiller" de baisser tous les salaires en France de 30%.......

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  2. @Jef
    Sic : «La crise de 2008, crée par les banques et les institutions financières (…) ».
    En désaccord sur LA Principale cause !
    La crise des « subprimes » illustre seulement, c’est déjà beaucoup, l’extrême fragilisation du système financier mondial
    Cette crise des « subprimes » est-elle un avatar du système comme en 29, un dérapage dû à la gloutonnerie de quelques banquiers ou traders incontrôlés ?
    Que nenni , il s’agit de la manifestation d’une crise globale des rapports de production fondés sur la marchandise et l’accumulation du capital.
    En d’autres termes, il ne s’agit pas uniquement d’une crise de la financiarisation de l’économie mondialisée.
    La financiarisation et sa crise ne sont que le moyen employé par le mode de production capitaliste pour réaliser de la plus-value qui est insuffisant (voire plus) produite dans les lieux de production traditionnels.
    La spéculation financière tend à devenir le fonctionnement normal de l’économie.
    Toutes les banques de dépôts sollicitent leurs clients à spéculer même les plus modestes.
    La « real politique » a fait litière de l’engagement du candidat normal : la séparation banque dépôts /affaires.

    @ "Le Parti socialiste vide la proposition de loi sur l'exposition aux ondes » : Gravissime !
    Mais pas étonnant, depuis que le PS gère les collectivités locales, il n’a guère varié de position vis-à-vis des opérateurs et de la puissance émise par les antennes relais !
    A Paris et en IDF il y a eu , par le passé, des « bagarres » féroces sur le sujet et notamment à proximité des écoles.

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